il n’y a pas de taupe dans mon jardin, mais j’en ai une dans la tête

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Lise DUCLAUX, il n’y a pas de taupe dans mon jardin, mais j’en ai une dans la tête, 2012, HORSD’OEUVRE n°29

Impression offset sur papier cyclus, offset 200 gr., 420 x 594 mm, bichromie, 200 exemplaires, numérotés et signés par l’artiste

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Description

Ce travail fait partie d’une réflexion sur ceux qui  habitent sous terre et plus globalement sur ceux qui vivent dans l’ombre. Il s’intitule « et le monde est plongé dans la pénombre ». Une première étape de ce projet sera présentée, en octobre prochain à Bruxelles. En se baladant dans le parc de Laeken, Lise Duclaux est tombée par hasard, sur des taupinières. Voici quelques précisions.

Lise Duclaux : J’ai commencé un travail à long terme sur tous ceux qui habitent sous terre (et peut-être par dérivation sur ceux qui vivent dans l’ombre). C’est comme cela que j’en suis arrivée aux taupes. C’est un animal assez fascinant et dont une partie de son fonctionnement nous est invisible et impossible à voir dans son entièreté (comme les racines des arbres). Il y a un espace imaginaire où la représentation laisse part à l’imagination. Le parc de Laeken est près de chez moi, Laeken fait partie de Bruxelles. J’ai fait des cartographies de taupinières dans deux parcs. La période durant laquelle on peut les appréhender est très courte. Les taupinières se font vite écraser par la tonte des pelouses, ou éradiquer comme au jardin botanique.

L’affiche se compose de deux dessins superposés :

« Art de taupe à pieds et à mains » – (le territoire de la taupe est parcouru à pieds et annoté sur place à main levée, puis parfois refait à la maison). Ces cartographies n’ont pas d’échelle précise. La représentation des distances entre les taupinières est définie avec mes pieds – je chausse du 39 – La distance peut donner une idée de l’éloignement d’une taupinière à l’autre et peut-être une idée de la superficie de l’ensemble du territoire.

« vue de l’esprit sous terre » (soit, le territoire imaginé sous terre, soit, les galeries effondrées)

L’art est ce qui est inutile. L’ensemble des taupinières est le rebut sur terre de la constitution de la demeure et du territoire de la taupe. Les taupinières ont dans un parc une fonction esthétique ou inésthétique selon les goûts, elles ne contribuent d’aucune manière à la fonctionnalité du parc, en cela c’est de l’art de taupe, un produit fait avec ses mains et ses pieds, tout comme mes dessins.